C’est l’été, profitons-en pour faire des siestes et pour faire l’amour. Rien de tel que le sommeil après l’amour, c’est le plus… récupérateur et le plus rajeunissant de tous. Faire l’amour relance les hormones du désir et de l’attachement, les endorphines et l’ocytocine, la testostérone aussi, l’hormone du désir, celle qui programme en plus le tonus musculaire. Faire l’amour pour se bétonner le profil, so chic ! Faire l’amour relance la production des estrogènes qui nous font la peau toute douce et toute belle. Faire l’amour fait perdre du poids, faire l’amour nous fait vivre plus vieux, faire l’amour nous rend plus heureux, c’est bon pour nous et c’est bon pour la planète. Qui après se lèverait pour aller faire la guerre ?
Le hic, c’est que trop souvent on n’y arrive plus ou qu’à moitié et qu’à force, l’envie même, comme le reste, pique du nez. Les responsables : le stress, le manque de sommeil, le café, l’alcool, la cigarette, les pétards, les médicaments, la malbouffe, le sucre, les mauvais acides gras qui enflamment juste là où il ne faut pas, les produits chimiques qui agissent comme des perturbateurs endocriniens et puis, surtout, le manque d’énergie qui fait que, petit à petit, on se résigne et on passe à autre chose, les plaisirs de la table et du bon vin, par exemple, ce qui ne va rien arranger, au contraire. Si cela ne va plus au lit, c’est signe qu’il y a un autre problème plus grave qui se développe en sourdine, qu’il soit cardio-vasculaire, circulatoire ou pré diabétique.
Pour avoir une libido au top et des érections en béton, il faut un système circulatoire qui fonctionne au bouton, un foie et des reins de compétition. Raison de plus de sortir une fois pour toutes de son mode « poubelle ». Que l’on ai 60 ans ou deux fois moins, on prend l’option d’assurer plutôt que de démissionner.
Comment ? En plongeant à fond dans les cuit-vapeur de Martine, histoire de se refaire un métabolisme paradisiaque-démoniaque, après, tous les curseurs se remettront vers le haut, au propre… comme au figuré.
La bonne stratégie ? On passe au bio, local et de saison, on fonce sur le végétal, les bons omegas 3*, les bonnes protéines animales mais attention à la viande rouge, si elle est top pour assurer quand il s’agit de grimper au rideau (puisqu’elle garantit la production du sang et que du sang il en faut pour irriguer les zones érectiles, chez l’homme comme chez la femme), il faut la prendre quand même assez avant, la veille ou le matin par exemple, (« Chéri un petit tartare de bœuf ce matin pour le petit déjeuner ? »), ceci pour éviter au moment X d’avoir les reins occupés là où il ne faut justement pas. C’est que c’est dans les reins que tout se passe et qu’il faut donc leur éviter toute surcharge de digestion inutile au moment où ils doivent aller au charbon. Le soir même, on privilégiera plutôt un petit quelque chose léger, propre aussi à titiller les sens comme une hypocuisson de poisson affriolant ou des huîtres à la laitance aphrodisiaque, à défaut de caviar (« le pain des amants » selon les Perses), voire un carpaccio de St Jacques (très bien les crustacés) avec un rien de truffe noire grattée par dessus**.
En clair, les légumes qui assurent : artichaut, asperge, concombre, avocat, céleri, fenouil, oignon et ail (activateurs de la circulation sanguine).
Les épices sataniques : le safran, le poivre, le piment, le gingembre, la cardamome, le clou de girofle, la coriandre, la cannelle, la réglisse, la vanille.
Les herbes folles : la sarriette, le basilic, la ciboulette.
Les fruits défendus : la grenade, les abricots, les fraises et les fruits exotiques (mangue, ananas, fruit de la passion, kiwi).
Autres : les œufs, les noix, les algues, la truffe, le caviar, le poisson, les crustacés (crevettes et huîtres), l’agneau, les omégas 3.
A doses homéopathiques : chocolat (noir 70% de cacao), vin rouge et champagne issus de la biodynamie, 2 verres par jour max.
Compléments naturels qui boostent la libido : tribulus terrestris, cuscute, ginseng coréen, baies de Goji, pollen, gelée royale, spiruline, élixir de Grenade, vitamine C. Eviter quand même de les prendre tous en même temps, histoire d’éviter une crise de priapisme qui vous conduirait droit aux urgences. Ne pas espérer de résultats avant 15 jours de prise et non associés à une alimentation optimale du type Cuisine de l’ Energie.
On évite : le tabac, l’alcool, le sucre, les produits chimiques, les médicaments, les nuits sans sommeil, le stress, tous neutraliseurs de testostérone.
On recherche : le sport et les activités au grand air qui favorisent la spermatogénèse et la relance de la testostérone, et donc de libido.
Je dédie les recettes qui suivent aux couples heureux qui, lit ou pas lit, s’aiment pour de vrai, leur souhaite tout au long de l’été le plein de siestes, douces ou coquines, ou les deux à la fois.
Martine Fallon
Votre agitatrice de molécules, je l’espère, toujours préférée.
*les Esquimaux, à force d’ingurgiter de la graisse de phoque, seraient, paraît-il, des amants infatigables, bon, faut quand même être motivé…
**celle-ci contient une hormone végétale copiant à s’y méprendre l’androstérone que l’on retrouve dans les fameux phéromones du mâle en rut, odeur totalement irrésistible pour la truie qui ira déterrer le champignon idoine à 1 mètre de profondeur rien que pour se pourlécher les babines de l’odeur enivrante de son verrat préféré- bon, nous on est des princesses, on préfère qu’on nous la serve la truffe sous forme de lamelles sur un carpaccio ou gratté, une fois n’est pas coutume ,sur un plat de pâtes al dente. Bémol : il faudrait quand même en ingurgiter 250 gr pour pouvoir bénéficier de ses effets aphrodisiaques.
ndrl : Love Cuisine est actuellement en rupture d’édition. Patience donc. En attendant, les autres livres feront l’affaire. Après tout, la libido est un curseur de vitalité comme un autre. Quand elle va, tout va… et vice et versa.